PANTHEON - ERIC COINEAU, UN SEPTENNAT DE PASSION - 20.11.07

 PANTHEON - 20.11.07

ERIC COINEAU, UN SEPTENNAT DE PASSION

 

Source : Ligue Française

Alors que je vous présente régulièrement dans cette rubrique des pilotes qui s'illustrent de manière ponctuelle, le PANTHEON peut-être considéré comme un hors-série de cette même rubrique.

Le pilote dont je vais vous parler aujourd'hui est, en effet, loin d'être le premier venu. Rares sont ceux, à l'avenir, qui auront l'honneur de ces hors-séries. Je peux même dire qu'ils se compteront sûrement sur les doigts d'une main, voire de 2 en étant large. 

Eric Coineau fait donc partie des maîtres de ce "sport" qu'est GRAND PRIX LEGENDS. En effet, en vous relatant sa carrière c'est une grande partie de l'histoire du GPL francophone que nous allons revisiter ensemble.

Grand Prix Legends sort en France le 9 octobre 1998, soit 3 semaines avant les Etats-Unis.

Les internautes français sont à l'époque très réactifs puisque moins de 4 mois plus tard la Ligue française organise sa première compétition officielle en ligne. 

 C'est donc le 5 février 1999 que la première manche de ce championnat démarre à Kyalami.

16 pilotes participent à cette compétition.

6 d'entre eux ouvrent le bal lors d'une des 3 courses qualificatives. En effet, il est alors délicat voire impossible d'organiser des courses avec 15 pilotes ou plus comme aujourd'hui.

Le premier à inscrire son nom au palmarès d'une course est Thierry Libat en Eagle. Il gagne cette manche devant Christophe Chamblain et un pilote qui est, à lui seul, la mémoire francophone de GPL, Emmanuel Grossin. En effet, ce dernier est le seul de cette époque à être encore aujourd'hui un compétiteur habituel dans les ligues.

Après 2 autres courses le 9 et le 12, c'est le 19 février qu'ont lieu les finales.

La "petite", l'équivalent de la D2, voit la victoire de Norbert Mauger devant Emmanuel Grossin.

La "grande finale" désigne, elle, le premier vainqueur d'une manche officielle de GRAND PRIX LEGENDS en ligne.

Thierry Libat l'emporte devant Fabien Vagnot et un pilote qui fera parler de lui par la suite, Pier'ech Montet.

Le vainqueur de cette première course va remporter le titre 99 et devance sur l'année Montet et Emmanuel Grossin passé rapidement en D1.


 2000-2002 ERE LAMBERT-COINEAU

La 2è saison de championnat voit un nouveau venu exercer sa domination. Il s'agit de Florent Lambert qui va être le premier à bien figurer plusieurs année de suite.

Pour sa première saison il termine second, devancé de peu par Bruno Wagner.

La saison 2001 va voir apparaître un concurrent qui va lui donner du fil à retordre, Eric Coineau.

Pour résumer le parcours de ce dernier disons simplement qu'il se consacre à GPL depuis 7 ans et que durant tout ce septennat il a en permanence figuré parmi les tous meilleurs.

Un maître mot qui explique peut-être ce parcours exceptionnel : fidélité.
A la ligue Française d'abord, puisque (excepté chez F1 Legends en 2002) je n'ai pas trouvé de participation le concernant à d'autres championnats.

Au mod 67 ensuite puisqu'Eric Coineau n'a semble-t-il pas participé à d'autres compétitions officielles.

A la course ensuite puisque, vu son palmarès, il semble être plus un pilote de course qu'un hotlaper même si ses temps dans ce domaine sont évidemment au-dessus de ce que le commun des compétiteurs peut espérer.


 2001 - ERIC COINEAU, DES PREMIERS PAS RÉUSSIS

Eric Coineau a donc commencé sa carrière un 1er décembre il y a presque 7 ans après s'être inscrit à la ligue Française 2 mois auparavant.

Cette 1ère épreuve, disputée à Kyalami était la 1ère manche de la saison 2001, la 3è saison de championnat pour cette ligue.
Cette ligue comptait alors 3 divisions contre 5 actuellement et c'est en 3è division qu'Eric Coineau a fait ses premières armes.

Cette première manche Sud-Africaine allait voir Eric marquer les esprits dès ses premiers pas et faire d'un coup d'essai un coup de maître.

Il démarre donc cette course avec une pôle en 1.21.8 pour la team Vaillante et devance sur la grille Bertrand Debeuret de 15 centièmes.
Derrière Jean-Yves Bibal en Lotus et Xavier Pingenot en Brm, il arrive en Honda à monter sur le podium en devançant Christophe Galleron de 4 petits dixièmes.

Autant dire que, dès le début il était dans le bain et dans le coup. Cette course bien menée sera la seule qu'il aura disputée en D3. 

 Dès la fin du mois il court en D2 à Monaco. La réussite, là, ne sera pas au rendez-vous tout de suite puisque, ce circuit particulièrement exigeant, le verra abandonner et être crédité d'une 6è place.

En janvier 2001 on verra le génial pilote finlandais Gregger Huttu faire une pige dans le championnat français en D1.
Malheureusement, les 2 hommes ne vont pas se rencontrer, Eric Coineau étant, comme à Monaco, engagé en D2. 

Sur le circuit de Zandvoort il va obtenir la pôle ( sa première en D2 ) en 1.25.8 au volant d'une Eagle et devance sur la grille Benoit Scutnaire pour 25 centièmes.
Auteur d'une belle course, la victoire ne sera cependant pas encore au rendez-vous et il doit se contenter d'une seconde place à 7 secondes de celui qui l'escortait en première ligne au départ.

Une semaine plus tard la D1 voyait Huttu l'emporter en BRM devant la Honda de Florent Lambert et la Lotus de Gwenaël Le Guern. 

 Début février les pilotes se retrouvent à Spa. Cette manche du championnat sera également agrémentée de la présence du pilote finlandais qui fait, là, sa 2è et dernière pige.

Là encore les 2 hommes ne pourront s'affronter. Huttu en D1 est moins flamboyant. Il doit se contenter d'une 4è place dans des essais dominés par Julien Bignon et Olivier Jacquet.

En course, même topo. Julien Bignon l'emporte sur Ferrari d'une courte tête, une demi-seconde sur le second et le finlandais complète le podium à près de 30 secondes, handicapé par les performances limitées de sa BRM. 

En D2, Eric Coineau remporte sa première victoire officielle avec une confortable avance de plus de 20 secondes sur son poursuivant.
Sa perf est remarquable car il n'aurait rendu qu'une trentaine de seconde à Huttu s'il avait fait cette course en D1. 

 Rouen, le mois suivant sera une course à oublier puisqu'il n'y enregistre qu'une 10è place.
Le pain noir fait cependant vite place au pain blanc puisque le 30 mars Eric Coineau fait ses premiers pas en D1. 

 Nous sommes à Silverstone et les choses se passent immédiatement très bien puisque la 4è place aux essais se transforme en 4è place à l'arrivée. Essai transformé, donc.

Les divisions semblent, à l'époque, être beaucoup moins figée qu'elle ne le furent par la suite. 

 Eric Coineau fait donc une nouvelle apparition en D2.
La course se dispute au Nürburgring et Eric Coineau ne fait pas le détail. Il s'adjuge la pôle en 8.22.7 contre près de 8.35 pour son opposant principal, Alain Genouille.

La course sera du même tonneau et il remporte sans grands soucis sa 2è victoire. 

 En mai, retour en D1 à  Mosport avec une course moins réussie et une 5è place.

Côté hot-lap il s'inscrit sur le site du GPL RANK avec un handicap déjà sympathique de -26. A titre indicatif ce handicap donne à l'heure actuelle une place de 113è dans la hiérarchie française. Florent Lambert est alors -57 et Pier'ech Montet -37. 

 La course suivante sera une étape importante. On est à Monza, le 8 juin 2001, et il part en pôle pour remporter, lors d'une course sans histoire, sa première victoire en D1. 

 Le 29, Watkins Glen va voir une séance d'essais très disputée. En effet les 4 premiers se tiennent en 3/100 et le pôleman signe un 1.04.65. Eric Coineau fait partie de ces 4 hommes mais il finit sa course 9è à 4 tours du vainqueur après avoir endommagé sa voiture. 

 Le 13 juillet le voit revenir en D2 sur le circuit de Mexico.
Seulement 8è aux essais il parvient quand même à l'emporter avec à peine 5 secondes d'avance sur Guillaume Tissier.

Cette course sera sa toute dernière en D2.

Les autres années, à ce moment de la saison, le championnat prenait fin.  Hors, en 2001, la création de circuits battait son plein pour le plaisir des pilotes et celui des organisateurs de championnats.

Si 1999 et 2000 avaient vu la compétition se dérouler uniquement sur les 11 Papy-tracks, le 14 septembre 2001 allait donc voir les premiers tracés additionnels apparaître dans ce championnat. 

 Les pilotes se retrouvent donc dans ce qu'on pourrait appeler des "prolongations" sur le circuit Italien d'Imola. Eric Coineau figure donc en D1, un niveau qu'il ne quittera plus par la suite.

La course sera plus que décevante pour lui puisqu'il ne va hériter que de la 13è place. 

En hotlap son handicap est passé à -32 ce qui correspond aujourd'hui à une place de 92è français. Lambert est -62, Pierre Fabre -51, Montet -38. 

 Au début du mois d'octobre, le grand circuit Allemand de Solitude ( 11.5 kms ), lui sera plus favorable. En effet, malgré une 7è place sur la grille, il va réussir à accrocher la 3è marche du podium avec moins de 3 secondes d'avance sur Damien Maréchal. 

 La manche suivante, en Autriche, sur l'Osterreich Ring, sera à peu près la même que celle d'Imola le mois précédent. Pas grand chose à mentionner et une 12è place. 

 Le Mans-Bugatti, co-réalisé pour GPL par Gregger Huttu, avant-dernière course de la saison lui permettra de s'attribuer une 2è place sur le podium.

Son handicap atteint presque les -40 AU GPL RANKS, soit un 70è rang français à l'heure actuelle. Lambert stagne un peu à -62, Fabre aussi à -52, le même niveau que Bignon et Montet reste lui à -38. 

 Il va rééditer sa jolie performance Mancelle en terminant à la même place à Road Atlanta pour clôturer en beauté sa première année de GPL en ligne. Le circuit Américain va lui permettre, au passage, d'effectuer une belle course malgré un départ à la 8è place.

Eric Coineau termine cette première saison à la 3è place du classement général en devançant de justesse Pier'ech Montet, le second de la saison 99.

Le titre revient à Julien Bignon qui devance Florent Lambert, omniprésent au plus haut niveau puisqu'il réédite sa place de l'année précédente.

 


 2002-2005 - ERE DECORPS-COINEAU

 

2002 - DAVY DECORPS ENTAME SON RÈGNE

 ERIC COINEAU CONFIRME SON NIVEAU

 

  Cette 2è saison pour Eric Coineau commence de manière traditionnelle par rapport à 1967 avec des courses à Kyalami puis Monaco.

Son début d'année est plutôt mitigé car il n'obtient que deux 7è places. 

 En Mars, embellie à Zandvoort où il finit au pied du podium, devançant de moins d'une seconde le regretté Jops Siffert, 5è. 

 La 2è course de ce mois de Mars, à Spa, verra encore les 2 hommes finir roues dans roues, dans le même ordre, mais pour la 9è place seulement. Ils finissent même sur les talons du 8è, Nicolas Zuber, qui les précède d'à peine une seconde. 

 A Rouen, en Avril, c'est Jops Siffert qui devance Eric Coineau de 3 secondes en finissant 5è à moins d'une seconde de Davy Decorps.

Le Mas du Clos, le 17 Mai, est le premier circuit additionnel utilisé dans la saison. C'est aussi le 1er podium pour Eric Coineau cette année, sur la 3è marche.

Il continue en parallèle à progresser en hot-lap puisque le voilà avec un handicap de -46. Autrement dit l'équivalent aujourd'hui d'un 48è français. Evidemment à l'époque, avec un tel score il devait être dans les tous meilleurs du classement français, Florent Lambert étant -64, Pierre Fabre -52 et Montet -39. 

 A la fin du mois, Silverstone permet d'assister à une très belle course. C'est Davy Decorps qui l'emporte avec moins de 5 secondes d'avance sur un groupe de 3 pilotes. Christophe Galleron, Dimitri Beaufrère et Eric Coineau finissent dans cet ordre dans la même seconde. 

 L'Allemagne, en juin, verra Eric Coineau finir 5è au Nürburgring et 14è à Solitude en Juillet après un abandon sur accident.

A la trève il atteint en hotlap le niveau déjà fabuleux de -50, soit un score qui actuellement mène aux portes du top 40 français. Decorps déboule au Rank à cette époque-là avec un -66, le même niveau que Lambert et Fabre est à -60. 

 Le retour d'après trêve estivale s'effectue à Mosport.
Les essais montrent un plateau de rêve : Florent Lambert devance Davy Decorps, Jops Siffert, Pierre Fabre et Eric Coineau.

La course, elle aussi, est fantastique. Davy Decorps l'emporte avec moins d'une seconde d'avance sur Florent Lambert. Pour la dernière marche du podium, Jops Siffert devance Eric Coineau de 2 secondes et la 5è place voit Georges Souches et Stephan Schodduyn finir à moins d'une demi-seconde l'un de l'autre. 

  Fin septembre Eric Coineau obtient un nouveau podium en finissant second sur le circuit Canadien de St Jovite - Mont Tremblant. En octobre il récidive avec une 3è place à Watkins Glen à 4 dixièmes de Stephan Schodduyn mais loin de Davy Decorps. 

 Il finit à nouveau au pied du podium à Monza le 15 novembre.

Il a calmé un peu le hotlap pendant cette période en n'améliorant son handicap que d'une seconde depuis le mois de juin. 

 L'avant-dernière course de la saison voit les pilotes découvrir le très joli circuit Australien de Bathurst - Mount Panorama.

Eric Coineau s'y classe à nouveau 3è et continue ainsi à engranger des points pour le classement final. 

 La saison s'achève, comme en 67, à Mexico. On assiste alors à un véritable bouquet final. Jops Siffert "laisse" la victoire à Stéphan Schodduyn pour 3 dixièmes et Eric Coineau "chasse" Davy Decorps du podium pour 11 centièmes.

Cette 3è place est d'importance puisque pour cette 2è année on-line elle permet à Eric Coineau d'obtenir à nouveau la 3è place du classement général avec un peu de réussite, il faut bien le reconnaître.

En effet, le barème donne un peu plus de 1000 points aux meilleurs. Or, malgré sa victoire Mexicaine, Stephan Schodduyn se fait "chiper" la 3è place du classement général pour 1 petit point seulement.
  
Le plus extraordinaire, pour Eric Coineau, c'est que sa 3è place au général obtenue l'année précédente devant Pier'ech Montet, l'avait été avec le même type de barème et avec le même écart. 

 

 2003 - L'ANNEE FABRE

ERIC COINEAU PROGRESSE D'UN CRAN

En 2003, pour la 1ère fois la saison débute par un circuit additionnel.

 Les compétiteurs entament les hostilités sur le joli circuit du Mans, le 24 janvier. Eric Coineau y termine 4è devant un Olivier Sauger à 2 secondes seulement.

 Kyalami, mi-février, lui permet de monter à nouveau sur le podium derrière Pierre Fabre et le vainqueur du jour, Davy Decorps.

 15 jours plus tard, Monaco ne lui réussit pas et il termine avec une 8è place après des essais ratés sanctionnés par un 11è temps.

 En mars à Lime Rock MC, le scénario se reproduit avec une 10è place que suit un 12è temps aux essais.

Coineau s'améliore un peu en hotlap en atteignant -52. Davy Decorps a progressé de ce côté-là à pas de géants, il est -80.
Fabre est repassé devant avec -83. Lambert est à son maxi à -67. 

 En avril, Zandvoort voit le podium réunir Davy Decorps, Florent Lambert, toujours là, et Pierre Fabre qui fait sa meilleure saison. Eric Coineau doit se contenter d'une 5è place.

 Le 16 Mai, il doit se contenter d'une 16è place aux essais sur le circuit de Spa mais parvient, à l'issue d'une course jalonnée de nombreux abandons, à finir à la 6è place. 

 La manche américaine de Riverside, à la fin du mois ne va pas, elle, lui réussir de la même manière puisqu'il termine 14è après une panne qui le contraint à l'abandon.
Une des rares fois où il ne voit pas le drapeau à damier, puisqu'il est, malgré une participation à plus de 100 Grand Prix à ce jour, celui qui parvient le plus souvent à rallier l'arrivée.

Le seul à finir 9 course sur 10. On notera aussi, chance ou secret précieux, qu'il ne compte, sauf erreur de ma part, aucune déconnection en 7 ans. Le miraculé ?

 Le retour en europe, à Rouen, le 13 juin, lui donne une nouvelle 6è place dans une course ou le mano à mano Decorps-Fabre tourne à l'avantage du premier qui l'emporte avec une courte marge d'à peine plus de 2 secondes.

 La manche suivante, au Nürburgring, début juillet va permettre à pierre Fabre d'affirmer sa domination sur ce championnat. Il sort une pôle en 7.53.1 et fait le grand ménage. Derrière, seuls Davy Decorps, toujours là, et Jops Siffert limitent les dégâts avec des 7.57.4 et 7.59.7.
Plus loin, c'est la débandade. Stephan Schodduyn rend presque 14 secondes au pôleman et Eric Coineau signe un 8.15.6.

La course est à l'identique. Ce jour là, il y a Fabre et les autres.
David Presle est second à 4 minutes et Eric Coineau devance Pierre Coupon de quelques secondes mais ils finissent à près de 6 minutes.

 La reprise de septembre, à Snetterton, permet à Eric Coineau de conquérir une 3è place pour la 2è fois consécutive.

 A la fin du mois, le magnifique circuit Suisse de Bremgarten accueille les protagonistes pour la 11è manche de la saison. Malgré l'absence de Pierre Fabre et de Davy Decorps, Eric Coineau doit se contenter d'une 6è place.

En hotlap il atteint -53 puis -54 quinze jours plus tard. Fabre est à -87, Decorps à -84.

 En octobre, Monza propose une très belle course. Fabre, Decorps, Régis Baril et Eric Coineau, tel est le classement des essais et de la course. Les 2 premiers se tiennent en à peine plus de 2 secondes et les suivants en à peine moins.

 Le 7 novembre, c'est le circuit de Leipzig qui accueille une course qui va s'avérer très difficile. En effet, 4 pilotes seulement sur 14 vont voir l'arrivée. Coineau finit 3è à 1 tour, derrière Olivier Sauger, second et Stephan Schodduyn, vainqueur du jour.

 3 semaines plus tard la lutte a lieu à Watkins Glen et, là aussi, l'hécatombe va être au rendez-vous.
11 pilotes vont devoir renoncer sur les 17 engagés au départ.

Malgré des saisons 2001 et 2002 très réussies, Eric Coineau n'avait pu jusqu'alors l'emporter qu'une seule fois en D1.

Le circuit américain lui permet, en échappant aux abandons multiples du jour de s'adjuger enfin sa 2è victoire au plus haut niveau.

Battu d'un souffle aux essais par Davy Decorps, il prend sa revanche en course et s'impose avec plus de 20 secondes d'avance.
La dernière course de la saison va permettre à Pierre Fabre de confirmer que son titre est mérité. Il ne laisse, en effet, à personne la possibilité de l'emporter.

 Le circuit auvergnat de Charade, qu'on appelle aussi "le petit Nürburg" devient momentanément son jardin. Il laisse ses adversaires à plus d'une minute. Régis Baril est second et Stephan Schodduyn 3è avec un Benjamin Lacaze sur ses talons, à 1 seconde.

Eric Coineau finit l'année sur un accident mais cela ne plombe en rien sa saison.

En effet, après deux 3è places, 2003 le voit terminer second du classement général et devancer Stephan Schodduyn, comme en 2002. La différence c'est que là, l'écart de points entre les 2 pour le titre de vice-champion est conséquent. 

Le grand perdant de l'année est le tenant du titre, Davy Decorps qui termine seulement 5è du classement général. L'année suivante va cependant prouver que sa baisse de résultat n'était que temporaire. 2003 a été pour lui une formidable année en hotlap mais beaucoup moins en course.

Avec ce classement final et malgré la présence de deux pilotes hors normes, Davy Decorps et Pierre Fabre et celle de 3 autres opposants de haute volée, Florent Lambert, Pier'ech Montet et Stephan Schodduyn, Eric Coineau s'impose, sur la longueur comme le meilleurs d'entre tous.

S'il ne parvient jusque là à l'emporter que dans 2 courses en 3 ans en D1, il impose petit à petit, une constance, années après années, et une régularité, course après course, qui finissent par faire défaut à ses adversaires successifs.

   
2004 - DECORPS REPREND SON BIEN

COINEAU PRÉCISE SA MENACE

A l'entame de sa 4è année en Ligue Française Eric Coineau retrouve ses principaux opposants pour une nouvelle saison de joutes acharnées. 

 Un plateau motivé se retrouve à Spa pour une course monotype où chacun devra se faire au pilotage de la Honda.

Cette course va voir 10 pilotes sur 14 s'arrêter avant l'heure et Ian Whitney, parti pourtant 13è, en profiter pour s'offrir la 1ère de ses 2 victoires en D1. Eric Coineau, parti 9è, est crédité d'une décevante 6è place sans rejoindre l'arrivée.

 La 2è manche à Kyalami va se révéler sans surprise, si ce n'est un écart en qualif. Pierre Fabre ne prend, en effet, la pôle aux essais que pour 1 centième devant Régis Baril. Ils précédent Davy Decorps et Eric Coineau qui se tiennent, eux en 1 dixième.

La course verra les 4 hommes finir dans cet ordre, Fabre ayant une avance confortable de plus de 20 secondes et Decorps terminant à moins de 3 unités de Régis baril.
La 5è place donne une belle lutte où Fabien Lauzet devance Benjamin Lacaze de 8 dixièmes.

 Fin février, Zandvoort accueille la 3è manche du championnat où Pierre Fabre prends encore la pôle pour un souffle, 2 centièmes.
Decorps, second aux essais, gagne cette manche et Eric Coineau ne marque rien en étant contraint à abandonner la bataille très rapidement.

 Tout le monde traverse l'Atlantique pour la course de Limerock Mc le 19 mars.
Fabre absent, Decorps enfonce le clou et s'adjuge la victoire en Ferrari alors que Coineau finit 4è.

 En avril, le come-back de Fabre ne change rien. La saison se dessine et Decorps est parti pour reconquérir son titre. Il l'emporte à Rouen, devant Fabre, aux essais comme en course sans être vraiment inquiété. Coineau termine 5è et continue d'engranger patiemment des points pour le classement général final.

 A la fin du mois, retour en Italie. Monza tombe dans l'escarcelle d'un pilote rarement cité, Jonathan Gouzou, auteur d'une course remarquable. Il bat, en effet, tous les ténors.

Moins d'un dixième d'avance sur Decorps et Coineau aux essais et une course ou il l'emporte d'un souffle, 1 seconde, sur Eric Coineau.
Decorps mord la poussière et doit abandonner.

 Interlagos, le 21 mai voit un nouveau trouble-fête faire son apparition. Olivier Sauger fait la pôle et l'emporte devant Coineau pour moins de 2 secondes.   
 
 A Watkins Glen, en juin, Davy Decorps obtient une nouvelle victoire et conforte sa position en vue du titre 2004. Pierre Fabre abandonne et Eric Coineau se contente de la 6è place.
Fin juin son handicap a fait un joli bond pour atteindre -60 ( une 20è place française actuellement. ) Decorps atteint ce qui sera son meilleur niveau, entre -89 et -90.

Fabre, lui, est juste devant et frôle les -91 depuis mars. Quelques jours plus tard, gagnant encore 2 dixièmes, il devient le seul français au-delà de ce seuil en hotlap et un des 8 meilleurs hotlapers du monde parmi 3 Australiens et 3 Finlandais. 

 Début juillet, le Nürburgring, remporté l'année d'avant par un Pierre Fabre dominateur, va redistribuer les cartes. Il trébuche et doit abandonner alors qu'il avait dominé les essais, de manière beaucoup moins nette cependant. Decorps, Siffert et Coineau, tel est le podium et le classement aux essais des poursuivants heureux de Pierre Fabre.

 Début septembre, le circuit urbain d'Adélaïde, réalisé par Jim Pearson, accueille un plateau dominé, une fois de plus, par Davy Decorps.
Le pays des kangourous voit ce dernier obtenir sa 9è victoire de l'année, établissant ainsi de nouveaux sommets en terme de domination.
David Schneider est second à 45 secondes et Eric Coineau 3è à 1 tour. 

 A la fin du mois le scénario se reproduit. La principauté Monégasque permet à Decorps de gagner encore, en laissant le pôleman, Jops Siffert, à plus de 30 secondes. Eric Coineau, 3è aux essais derrière ces 2 hommes, finit au même rang.

A la veille de la manche Mexicaine il pousse son handicap GPL RANK à -65, le niveau actuel de Bertrand Catroux, aux portes du top 10 Français.

 Le 15 octobre le circuit de Mexico sert de champs de bataille à une des dernières courses de la saison.

Au-delà des nombreux podiums et places d'honneur, Eric Coineau enregistre enfin sa 1è victoire de l'année battant ainsi un Davy Decorps quasi-intouchable.
Battu par Jops Siffert aux essais il renverse la tendance en course et finit avec une petite marge de 7 secondes.

Après le Mexique les compétiteurs montent vers le nord pour la première manche Nord-Américaine de fin de saison.
Michel Benezet et Bruno Guinet viennent mettre un peu de fantaisie dans une grille de départ aux résultats souvent un peu monotone. Decorps, Siffert et Coineau se contentent des 3, 4 et 7è places.

C'est un autre larron qui va tirer les marrons du feu, Ian Whitney, qui, en s'imposant à Virginia, remporte sa 2è victoire de l'année, sa dernière en D1. Il devance Bruno Guinet de moins d'une seconde.

Pour les places suivantes la lutte aussi a été chaude. Michel Benezet devance Jops Siffert de moins de 3 dixièmes pour le podium et Joel Piret doit laisser la 5è place à Eric Coineau pour seulement 16 centièmes.

2 des ténors, Fabre et Decorps, n'ont, eux, pas été au rendez-vous, le premier étant tout simplement absent et le second ayant du abandonner.

 Le championnat se poursuit le 26 novembre, encore plus au nord, puisque c'est le circuit Canadien de Mosport qui accueille, ce jour-là, le continental circus.

Eric Coineau y donne là, la pleine mesure de son talent et un avant-goût de la saison suivante.
Il prend la pôle à Decorps et finit devant lui avec une marge de près de 20 secondes.

Le vent commence à tourner et la saison qui s'annonce va être beaucoup plus équilibrée après une année 2004 outrageusement dominée par Davy Decorps. 

 Comme Fabre l'année précédente le futur champion ne laisse à personne le soin de gagner la dernière course de la saison et Davy Decorps l'emporte donc à silverstone le 17 décembre.

Il fait la pôle devant Jops Siffert et termine en tête avec 3 secondes d'avance sur Eric Coineau. Jops Siffert a, lui, dû abandonner avec sa Lotus.

Au final, malgré un nombre de victoires record, Davy Decorps ne remporte son 2è titre que de très peu, 224 points contre 218 à son poursuivant immédiat.

En effet, il a eu du fil à retordre face à la régularité implacable d'Eric Coineau.
Celui-ci, plutôt que d'engranger des victoires et d'alterner ces succès avec des courses blanches a su engranger de précieux points au fil des courses se rendant ainsi de plus en plus incontournable dans les rangs des favoris. 

La saison suivante va lui permettre d'affirmer avec plus de force encore une domination qui, piano et sano, va crescendo.

A noter que comme en 2001 et 2002, la 3è place du général s'est jouée à un point, Frédéric Hell, devançant Bruno Guinet dont la seconde place lors de la dernière course de l'année n'aura pas suffit. 

Côté hotlap il termine l'année à -68 au 25 décembre. Il atteint alors ce qui sera son meilleur niveau, la 6è place du classement français.

 

 2005 - DECORPS FAIT LE TRIPLE

COINEAU INTRAITABLE DAUPHIN

 

 Les Pays-Bas accueillent le 21 janvier, via le circuit de Zandvoort, le premier Grand-Prix de la saison 2005.

Davy Decorps reprend les choses où il les avait laissées l'année précédente. Il n'abandonne la pôle à personne mais la course ne lui permet pas d'en profiter.

C'est l'autre alien, Pierre Fabre, moins dominateurs aux essais, 5è seulement, qui en profite pour l'emporter. Eric Coineau, toujours régulier au sommet termine second après s'être élancé 3è.

Un joli duel oppose pour la 4è place Régis Baril et Fabien Lauzet. Ils finissent à moins d'une seconde l'un de l'autre.  
 
 A Watkins Glenn en février, Eric Coineau ouvre son compteur de victoires sans être vraiment inquiété. Davy Decorps, pôleman, comme Pierre Fabre, un ton en dessous aux essais ( 6è ), laissent le podium à Lacaze et Siffert.

 La course de Snetterton, début Mars voit le retour de Pierre Fabre dans le rôle du Pôleman. En course, cependant, ce n'est pas ça. Il laisse les autres finir la course en tête sans lui.

Davy Decorps franchit la ligne d'arrivée en tête avec moins de 6 secondes d'avance sur un trio de poursuivants. Coineau, Lauzet, Benezet, c'est dans cet ordre qu'ils finissent avec 1 seconde puis 3 dixièmes d'écart.

 La course suivante, à Mexico, va voir Jops Siffert emporter sa 1è victoire en D1 devant Rindo Molfis qui termine à moins de 6 secondes. Ils sont tous 2 les créateurs et piliers, avec Jack Seller, de la ligue F1 Legends fondées en 2001. Eric Coineau, toujours aux avant-postes, complète le podium.

 En avril, Davy Decorps revient aux affaires à Silverstone en faisant la pôle et en l'emportant largement.

Eric Coineau atteint les -69 au GPL RANK.

 Un nouveau circuit, Albi, accueille le championnat pour la 1è fois, le 17 juin. Davy Decorps fait comme à Silverstone et cumule la pôle et la victoire. Eric Coineau est fidèle à son habitude et engrange une nouvelle place sur le podium. Comme à Snetterton, Lauzet et Benezet se disputent une place d'honneur, là, la 4è et finissent à moins de 2 secondes l'un de l'autre.

 La Belgique reçoit, le 27 mai, le championnat sur la piste de Spa. C'est Davy Decorps qui l'emporte devant Jops Siffert alors qu'Eric Coineau est crédité d'une 8è place.

 Le mois suivant, retour en France sur le circuit de Dijon, que l'on doit pour GPL à Jacques Bossy. Davy Decorps l'emporte à nouveau après avoir pris la pôle et devance Eric Coineau de 8 secondes. Lauzet et Benezet sont présents et se disputent jusqu'au bout la 4è place en finissant à 1 seconde et demi l'un de l'autre. 

 Au Nürburgring, Davy Decorps, Jops Siffert et Eric Coineau se partagent les premières places aux essais, sous les 8 minutes ( 7.47.6 pour la pôle ) et finissent la course dans le même ordre.

   Mosport et Rouen en septembre puis Road Atlanta en octobre vont voir Davy Decorps l'emporter devant Eric Coineau sans que leurs opposants ne puisse rien faire pour perturber ce duel au sommet. La lutte est belle, surtout en Normandie et aux Etats-Unis où ils finissent à 2 secondes seulement l'un de l'autre.

Côté hotlap la barre des -70 est atteinte.

 Le retour en Europe, le 11 novembre, sur le circuit de Monza, voit le processus se poursuivre mais, là, c'est Coineau qui prend sa revanche avec 3 petites secondes d'avance.

 L'avant-dernière manche du duel, début décembre, à Kyalami, va voir deux outsiders perturber le duo.
Fabien Lauzet et Bruno Lacaze s'octroient les 2 premières place de la course, avec 5 secondes d'écart, après avoir "laissé" la pôle à Davy Decorps. Coineau et Decorps finissent, eux, 5 et 6è.

 Pour ne pas bafouer la tradition, le vainqueur du championnat va gagner la dernière course de la saison à Monthléry, le 16 décembre.

Davy Decorps domine donc nettement Eric Coineau aux essais avec un écart de 2 secondes et 8 dixièmes mais ne le bat que de justesse avec un peu moins de 3 secondes à l'arrivée.

Une bien belle course, donc, qui clôture de jolie manière une bien belle saison.

Avec 9 victoires et 1 podium, Davy Decorps est l'incontestable vainqueur de cette saison 2005. Cependant, avec ses 3 victoires et ses 10 podiums Eric Coineau a compensé un déficit de victoire par une régularité sans faille.

Au total, c'est Coineau qui marque plus de points, mais, en vertu de la règle, conforme au championnat 1967, du retrait des points des 2 moins bonnes performances, c'est Davy Decorps qui est déclaré vainqueur et emporte ainsi sa 3è couronne en 4 ans.

Après un 1er titre en 2002, remporté avec une avance confortable, les années 2004 et 2005 auront finalement vu Davy Decorps régner, certes, mais ne l'emporter finalement qu'avec une marge minimale de 6 puis 5 points sur Eric Coineau, ce qui n'est finalement presque rien quand le total des points collectés dépasse les 200 unités.

Autant dire que ces années passées avec le statut de challenger intraitable ont préparé Eric Coineau, en poursuivant son rôle de pilote ultra-régulier, à devenir enfin le numéro 1 incontestable. 


 2006 - COINEAU DOMINATEUR, LA CONSÉCRATION

AUDRAN, UN CHALLENGER APPARAIT

La saison 2006 débute avec les 2 courses qui clôturaient le championnat 1967.

Après une saison 2005 démarrée en D3 puis un passage rapide en D2, un nouvel adversaire redoutable, Martin Audran, fait ses débuts en D1 lors de cette première course de l'année.

Il va s'imposer assez rapidement comme l'opposant direct d'Eric Coineau et va remplacer dans ce rôle Davy Decorps qui va être moins présent et moins dominateur qu'auparavant.

 La course de Watkins Glen, le 13 janvier, voit donc, comme souvent par le passé, une première ligne sur la grille occupée par Davy Decorps et Eric Coineau. Derrière eux on trouve Michel Cendras et, donc, Martin Audran.

Lors de cette course monotype Eric Coineau ne va pas pouvoir terminer la course, trahi par le moteur de sa Honda. C'est Davy Decorps qui remporte la 1è manche de l'année avec une avance confortable. Martin Audran finit au pied du podium, ce qui est prometteur pour une première course à ce niveau.

 Dès la 2è épreuve, à Mexico le 3 Février, il l'emporte avec moins de 10 secondes d'avance sur Eric Coineau et Benjamin Lacaze et montre ainsi tout de suite qu'il va vraiment falloir compter avec lui.
Une jolie bataille oppose, par ailleurs, pour la 4è place, Michel Cendras et Patrice Bertin qui finissent avec à peine plus d'une seconde d'écart.

Entre les 2 courses de février, Eric Coineau pousse son handicap au GPL RANK à -71.
  
 Le mois de février voit ensuite la petite troupe revenir en France pour 2 courses consécutives. Le Mans d'abord où Eric Coineau cumule la pôle et la victoire puis Rouen en Mars où, là, c'est Decorps qui l'emporte avec moins de 2 secondes d'avance sur Eric Coineau.

 Avril emmène tout le monde à Mosport où les ténors marquent le pas. Audran, déconnecté dans les starting-blocks, et Decorps comme Coineau, pourtant au coude-à-coude, sur la 1è ligne au départ, sont dans les choux. Ce Grand-Prix du Canada voit donc la victoire de Christophe Gardes. A 3 secondes on trouve le vétéran de GPL Emmanuel Grossin ( 97è course en 67 ) qui coiffe Benjamin Lacaze ( parti 11è ) de 4 dixièmes sur la ligne.

Eric monte encore quelques échelons au GPL RANKS en gagnant encore une seconde en moins de 3 mois pour atteindre les -72. C'est un niveau qu'il améliorera peu par la suite, n'étant pas, à la base, un hot-laper. Son score actuel, -72.5, sera atteint fin février 2007.

Il fait partie, en la matière, des 9 français ayant dépassé les -70 et est actuellement le 8è français dans ce classement mais aussi un des 3 ou 4 meilleurs parmi les pilotes encore en activité.

 De retour en France, tout le monde se chicore sur le circuit Monégasque et c'est Davy Decorps qui fait la loi aux essais comme en course. Martin Audran est second devant Eric Coineau dans les 2 cas. Il ne devance son poursuivant que de 2 secondes sous le drapeau à damier.  

 A Silverstone, en juin, les essais voient Olivier Roméo faire la pôle dans le même centième que Martin Audran mais c'est Eric Coineau qui reprend la main. Il l'emporte et va en faire autant le mois suivant en Allemagne.

 S'il avait un adversaire principal par le passé ( Decorps ) il doit en gérer 2 cette année. La situation finit cependant par tourner à son avantage au Nürburgring puisque Audran et Decorps s'accrochent et lui laissent le champs libre. A noter que les 3 ténors étaient seuls sous les 8 minutes aux essais.

 La reprise d'après trêve, le 1er septembre à Zandvoort, permet à Eric Coineau d'enfoncer le clou avec une 3è victoire consécutive et de signifier que 2006 sera enfin son année. Si Audran n'est pas à l'arrivée, Decorps est toujours aussi redoutable et fini à moins d'une seconde du vainqueur.

 La fin du mois va rassembler tout le monde sur le magnifique circuit de Bremgarten déjà utilisé 3 ans avant à la même époque. Cette course, monotype BRM, voit la victoire d'un trouble-fête, Olivier Roméo, qui remporte ce jour-là sa première victoire en D1.

Très belle perf pour une première puisqu'il tient tête à Martin Audran et le bat au finish d'une demi-seconde. Coineau est à plus de 15 secondes et Decorps n'est pas à l'arrivée.

A 4 courses de la fin, la cause est entendu, Eric Coineau est enfin quasiment assuré du titre. Christophe Gardes, Davy Decorps et Martin Audran suivent dans cet ordre le leader au classement général mais l'écart est considérable.

 Il lui suffit de faire une belle course le mois suivant à Kyalami pour être officiellement titré, bien avant la fin. C'est ce qui va se passer. Tout se goupille bien en effet pour Eric Coineau. Davy Decorps est absent et abandonne ainsi toutes chances d'accrocher une place sur le podium au général. Martin Audran, lui, doit se contenter d'une 10è place aux essais.

Dans cette course, de nombreux duels assurent le spectacle. Les écarts se comptent en seconde. 2 et demi pour Olivier Roméo, second devant Christian Michel. Une pour Benjamin Lacaze devant Michel Delplace, respectivement 4è et 5è. Enfin, Albert Laigle et Olivier Guillo 6è et 7è se tiennent en 5 dixièmes. Pendant ce temps, Eric Coineau, l'emporte avec une bonne avance et coiffe enfin sa première couronne.

Il succède ainsi à Davy Decorps qui semblait indéboulonnable et a marqué, lui aussi, de manière indélébile cette compétition.
Le duo-duel, devenu trio l'espace d'une année, va redevenir duo dès la saison suivante.

La fin de parcours 2006, elle, est donc une simple formalité d'autant qu'Eric Coineau domine toujours autant les débats.

  Sans surclasser les essais il l'emporte en novembre à Solitude avec moins de 2 secondes d'avance sur Patrice Bertin puis à Spa avec moins de 10 secondes d'écart sur Martin Audran. Ce dernier conforte ainsi son statut de Challenger pour la suite, avec deux podiums.

Quant à Davy Decorps, sa fin de saison est en demi-teinte. Abandonnant en Allemagne puis absent malgré lui en Belgique et ensuite en Italie, il quitte la scène GPL par la petite porte avec une 6è place au général 2006.

Les dernières infos indiquent qu'il pourrait faire son come-back pour l'équipe de France lors de la Coupe du Monde des Nations, l'année prochaine. A confirmer...

 Si le titre est joué depuis longtemps, la dernière course de Monza, le 15 décembre aura réservée tout le suspense que le règlement permettait pour les places d'honneur du classement général.

Martin Audran, second au général, avant la course, avec 19 points d'avance sur Christophe Gardes, semblait assuré de conserver sa place. C'était sans compter avec des problèmes informatiques et la victoire de son adversaire direct ( sa 2è cette année) avec seulement 2 secondes d'avance sur Olivier Roméo.

Gardes marque donc les 20 points qui vont avec et Audran ne doit sa place qu'au point de la pôle obtenue aux essais. Une pôle qui, soit dit en passant, s'était jouée à moins d'un centième.

Malchance informatique compensée par la chance mathématique, Audran et Gardes finissent tous deux avec 117 points mais c'est Audran qui est déclaré second du classement général 2006.

Olivier Roméo finit juste derrière à 6 points et est la révélation de l'année puisque promu de D2 en D1 au mois d'avril.

Quant à Eric Coineau il fait sa dernière course en Honda dans une épreuve qui n'était pourtant pas monotype mais où tous les autres roulaient en Eagle.

Parti 16è sur 17 il s'offre une belle course pour fêter son titre et termine à la 7è place. Avec 6 victoires sur les 8 dernières courses il est l'incontestable champion 2006 et comptabilise même presque autant de points que les 2 suivants réunis ou, si l'on préfère, près du double du vice-champion.

Cette année 2006 annonce donc une belle saison 2007 entre un champion en titre doté d'une fabuleuse expérience et un challenger muni, lui, d'un extraordinaire appétit.   

Le récit de la saison 2007 est disponible en cliquant sur le drapeau à damier ci-dessus.


Bibliographie : Ligue Française de Grand Prix Legends.


Annexe :

Les chronos d'Eric Coineau au GPL RANK :

Mod 67

1.18.0 Kyalami  1.44.3 Mexico  1.24.2 Monaco 1.26.7 Monza

1.19.2 Mosport Park  7.56.5 Nürburgring  1.53.4 Rouen-les-Essarts

1.25.3 Silverstone  3.13.6 Spa Francorchamps  1.03.6 Watkins Glen

1.22.9 Zandvoort

Handicap : -72.5

 

Vers la page des Ranks d'Eric Coineau.

 

Une bien jolie courbe !

Source : GPL RANKS



21/11/2007
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